Partir en Thaïlande
Chiang Rai – เชียงราย
A 197 km de Chiang Mai, la province de Chiang Rai, la plus septentrionale du pays, s’étale dans le bassin de la rivière Kok. Imprégnée de traditions séculaires et ponctuée d’une myriade de temples qui remontent à la fin des années 1200, elle fait partie du Triangle d’Or, région où se rencontrent le Myanmar, le Laos et la Thaïlande, autrefois tristement célèbre pour ses cultures de pavot et son commerce d’opium.
La ville de Chiang Rai accueille quelques très beaux temples et s’anime en soirée au Night Bazaar. C’est surtout un excellent camp de base pour partir explorer la région.
Côté ville
La ville de Chiang Rai fondée en 1262 par le Roi Mengrai possède quelques jolis temples qui, pour la petite histoire, ont pour beaucoup un homonyme à Chiang Mai voire à Bangkok. Le plus notable est le Wat Phra Kaew (Temple du Bouddha d’Emeraude) où aurait été découvert le Bouddha d’Emeraude qui se trouve actuellement au temple du même nom à Bangkok. Vous y découvrirez la passionnante histoire de la statuette et son parcours dans différents temples dans le pays. Vous pourrez aussi admirer les toitures typiques du style du Nord, le style Lanna, au Wat Phra Sing qui se trouve à seulement 5 minutes à pieds. Et en sortant, si vous avez des questions pour organiser votre séjour dans la province ou besoin d’une carte de la ville ou tout autre renseignement, vous pourrez aller au bureau de l’Office National du Tourisme de Thaïlande (TAT) qui se trouve quasiment en face.
Le plus connu est le superbe Temple Blanc ou Wat Rong Khun, création de l’artiste thaï Chalermchai Kositpipat. Immaculé, unique et richement orné de sculptures et peintures surprenantes, son style architectural étonnant n’a aucun équivalent en Thaïlande.
Toujours caractérisé par la couleur, je vous conseille aussi d’aller au Temple Bleu, le Wat Rong Suea Ten, dont l’intérieur tout en fresque à dominante bleu dans lequel trône un bouddha blanc assis, est magnifique.
Toujours caractérisé par la couleur, le Temple Bleu ou Wat Rong Suea Ten est orné de fresques à dominante bleu au centre desquelles trône un bouddha blanc assis, magnifique.
Quelques kilomètres plus loin, posé sur une petite colline, un autre temple attire de plus en plus de visiteurs avec sa statue blanche que l’on voit de loin. Souvent appelée à tort « Big Buddha de Chiang Rai », il s’agit en fait d’une représentation de Guan Yin, la déesse chinoise de la compassion car le Wat Huay Pla Kung est un temple chinois avant tout. Ce qui est amusant à faire ici, c’est de monter à l’intérieur de la statue et arriver dans sa tête pour découvrir de jolies fresques blanches en relief et jeter un œil par les ouvertures des yeux de la déesse sur la vallée et la pagode à 9 étages.
Vous pourrez poursuivre par la visite de l’étonnant Ban Dam Museum (Maison Noire) qui se trouve à quelques kilomètres et qui ne laisse jamais le visiteur indifférent. Cet ensemble de 40 maisons de style Lanna a été conçu par l’artiste thaï Thawan Duchanee pour illustrer sa vision de la mort.
Le soir, à Chiang Rai, vous pourriez aller dîner au restaurant bien sûr mais ce serait dommage de ne pas vous rendre au moins une fois au Night Bazaar qui prend place chaque soir à côté du Terminal des Bus numéro 1. Vous y trouverez un grand « Food Court » entouré de dizaines de stands au gré desquels vous pourrez composer votre dîner avant de prendre place à l’une des tables en fer au centre et de profiter de spectacles de danses. Et le week-end, c’est encore mieux avec les Walking Streets du samedi et du dimanche, grands marchés de nuit très populaires et très fréquentés par la population locale. Vous pourrez y goûter toutes sortes de plats et encas de la cuisine de rue thaïlandais. Le nombre de stands et la variété de choix sont juste étourdissants. Et la particularité des Walking Streets de Chiang Rai, c’est qu’il y a des danses collectives auxquelles vous pourrez facilement participer, les pas étant assez simples. Bonne ambiance garantie !
Côté montagne
Chaque visite dans les hauteurs vous offre son lot de vues superbes sur les cultures – notamment les rizières si c’est la saison – vous y croiserez aussi des villages de minorités montagnardes qui cultivent ces champs à flanc de montagne.
Le mont le plus connu par ici, le Phu Chi Fah, attire beaucoup de monde l’hiver pour assister au lever du soleil sur une mer de brume. Mais par temps dégagé, l’endroit est superbe toute l’année. Et comme vous le rappelle une borne, vous y côtoyez le Laos que vous surplombez du sommet à 1600 mètres d’altitude.
Sur le parking, achetez de quoi vous désaltérer ou quelques souvenirs aux vendeuses de la tribu Hmong qui vous remercieront d’un large sourire puis poursuivez votre route 25 kilomètres plus loin, jusqu’au Doi Pha Thang. On en parle beaucoup moins mais ses vues imprenables sur le fleuve Mékong, en bas, dans la vallée laotienne, sont encore plus incroyables que les paysages autour du Phu Chi Fah.
Les montagnes de Chiang Rai sont aussi réputées pour leurs plantations de thé. Quel plaisir après avoir profité des vues sur la route d’arriver à Doi Mae Salong et de voir les cueilleuses dans les rangées bien ordonnées choisir les feuilles qu’elles récoltent et d’assister à leur torréfaction, enivré des odeurs de thé, accueilli dans une usine artisanale par des ouvriers contents de vous montrer leur travail.
Et bien sûr, n’hésitez pas à acheter la production locale, vous vous rappellerez les senteurs et les images de votre passage à Doi Mae Salong à chaque gorgée.
Et si vous êtes plutôt café, cette fois, c’est direction Doi Chang qu’il faut aller. Au sommet, vous pourrez voir les caféiers et une petite usine en action juste à côté de la Coffee Academy. Si vous avez de la chance, car contrairement au thé, la récolte du café est saisonnière, vous pourrez voir le processus pour séparer les grains de leur enveloppe. La montagne a donné son nom à la marque de café éthique la plus connue de Thaïlande «Doi Chaang Coffee». Là aussi, vous pouvez en ramener quelques paquets achetés directement au producteur ou presque.
Et bien sûr, comme souvent dans les montagnes de Thaïlande, il y a des cascades dans la province de Chiang Rai. La plus facile d’accès est la Huay Kaew Waterfall à laquelle on arrive par un petit trail pas très éprouvant de 15 minutes. Vous pourrez vous y baigner, il y a de l’eau toute l’année. Des treks plus longs dans la jungle, avec un guide Akha par exemple, sont également possible.
Et pour bien finir la journée, quoi de mieux que de plonger dans l’eau à 40°C dans la piscine minérale des sources chaudes de Pha Soet ? Si vous avez un petit creux, vous pourrez y faire cuire quelques œufs durs en plongeant un panier de bambou tressé avec votre futur encas dans l’eau presque bouillante (74°C) d’un bassin dédié. Temps de cuisson 15 minutes. Sinon, pour un repas plus élaboré, il y a un restaurant aussi.
On est dans la vallée et plus en montagne, comme son nom l’indique, mais passer une demie journée à l’Elephant Valley à suivre ces animaux majestueux à distance (jamais moins de 10 mètres) et les regarder vivre leur vie d’éléphant en observateurs privilégiés sera sûrement aussi un des beaux souvenirs de votre séjour à Chiang Rai.
Le Triangle d’Or
Le Triangle d’Or est, avec le Temple Blanc, l’attraction la plus connue de Chiang Rai. Beaucoup de visiteurs viennent à la journée depuis Chiang Mai juste pour ces deux lieux et passent à côté de tout le reste et c’est bien dommage !
Point de rencontre de la Thaïlande, du Myanmar (ex-Birmanie) et du Laos, le Golden Triangle est, il est vrai, fascinant pour cette proximité que l’on y a avec deux autres pays dont les frontières sont dessinés par le Mékong et la Ruak River qui ici se rejoignent. Pour ceux qui voudraient aller voir de plus près, il est possible de traverser le fleuve et de faire un petit tour sur un marché côté laotien mais votre escapade au Laos ne pourra être que furtive car ici pas de poste de frontière.
En poursuivant un peu plus loin dans les terres, vous trouverez des restaurants en bambou sur pilotis qui enjambent les rizières, pour y manger bien entendu mais aussi participer à la repique du riz si vous y êtes au bon moment (en général début à mi-juillet) ou à la récolte (fin octobre – début novembre).
La province de Chiang Rai mérite bien que l’on lui consacre au moins 3 jours à partager entre ville et montagne.
Comment s’y rendre ?
Vous pouvez rejoindre Chiang Rai par les airs ou par la route. De Bangkok, toutes les compagnies opérant en Thaïlande proposent un ou plusieurs vols par jour. Thai Airways, Thai Smile, Bangkok Airways et VietJetAir décollent depuis l’aéroport Suvarnabhumi, tandis que Air Asia, Thai Lion Air ou Nok Air décollent de l’aéroport Don Muang. Temps de vol : 1h30. Il y a également des vols directs depuis d’autres villes de Thaïlande notamment un très intéressant Phuket – Chiang Rai.
En bus, vous pouvez vous rendre à Chiang Rai depuis de très nombreuses villes du pays. De Bangkok, les bus partent du Terminal Nord (Mo Chit) pour un voyage de l’ordre de 11 heures. Le train ne va pas à Chiang Rai. La ville la plus proche avec une gare est Chiang Mai, il faut ensuite un peu plus de 3h pour rejoindre Chiang Rai en bus de ligne.
TOURISM AUTHORITY OF THAILAND, CHIANG RAI
666/14 Thanala Road, Tambon Wiang, Amphoe Mueang, Chiang Rai 57000
+66 5371 7433
tatchrai@tat.or.th
http://tourismthailand.org/chiang-rai