Le 15 septembre dernier, le programme de l’UNESCO sur l’homme et la biosphère (MAB) a ajouté 20 nouveaux sites, dans 21 pays, au réseau mondial des réserves de biosphère, qui compte désormais 727 réserves de biosphère dans 131 pays.
L’inscription prestigieuse de Doi Chiang Dao dans la province de Chiang Mai porte à cinq le nombre total de réserves de biosphère en Thaïlande, avec celles de Sakaerat à Nakhon Ratchasima, dans le Nord-Est, de Huai Tak Teak à Lampang et de Mae Sa-Kog Ma à Chiang Mai, dans le Nord et de Ranong dans le Sud.
Selon la liste de l’UNESCO, Doi Chiang Dao est la seule région du pays à être couverte d’une végétation subalpine, que l’on trouve également dans l’Himalaya et dans le sud de la Chine. De nombreuses espèces rares, menacées ou vulnérables évoluent dans cette réserve de 85 909,04 ha, comme le gibbon Lar (Hylobates lar), le singe des feuilles (Trachypithecus phayrei), le goral chinois (Naemorhedus griseus), le tigre (Panthera tigris) ou le léopard nébuleux (Neofelis nebulosa).
Le paysage regorge de grottes formées par l’infiltration des eaux de pluie à travers les formations calcaires. La plus grande et la plus importante d’entre elles est la grotte de Chiang Dao qui a donné son nom à la réserve. Elle est associée à la légende de Chao Luang Chiang Dao, le roi de tous les esprits, qui résiderait sur l’imposante montagne Doi Chiang Dao. Un temple bouddhiste de style Lanna marque l’entrée de la grotte.
La grotte et la montagne attirent de nombreux visiteurs chaque année, et un modèle de gestion de l’impact des visiteurs a été mis en place. L’écotourisme, l’observation des oiseaux et des étoiles sont d’autres attractions locales populaires.
Le système d’irrigation agricole traditionnel par gravité appelé Maung Fai est une activité notable du site, où les pratiques et les connaissances locales ont été maintenues pendant près de 800 ans.