La conception unique d’un tel cerf-volant reflète la profonde intelligence et la créativité esthétique des Malais.
La fabrication de ce bel objet est basée sur une vieille tige de bambou, que l’on trouve facilement dans la communauté. Celle-ci est ensuite fendue en fines baguettes, qui sont polies et lissées pour former un cadre en forme de croissant. L’outil le plus essentiel utilisé durant ce processus est un couteau de lissage connu sous le nom malais de « saraho ».
Pour aplatir les nœuds du bambou, l’artisan doit les limer et les poncer jusqu’à obtention d’une surface finement lisse. Les baguettes sont ensuite attachées ensemble avec du fil pour former l’armature du cerf-volant. Le défi suivant consiste à équilibrer ses deux ailes, généralement à l’aide de techniques spéciales de papeterie. Il s’agit d’un test de l’expertise de l’artisan, qui déterminera en fin de compte quels cerfs-volants monteront dans les vents plus forts.
Pour les habitants de la région, un cerf-volant en forme de croissant est bien plus qu’un cadre en papier qui vole. Il exprime les croyances folkloriques locales à travers les motifs exquis de feuilles qui ornent spectaculairement le bout des ailes du cerf-volant.
L’art de la fabrication du cerf-volant en croissant malais n’est pas tiré d’un manuel occidental, il est fondé sur les connaissances des locaux en aérodynamique, accumulées au fil d’innombrables essais et erreurs, et institutionnalisées comme un héritage culturel transmis de génération en génération.
The Unexpected Feeling Episode 12 : Sky with a Crescent Moon from TATnews Official