La danse Nora inscrite au patrimoine culturel immatériel UNESCO

Le drame dansé « Nora » devient le deuxième art du spectacle thaïlandais à rejoindre la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Après la danse masquée Khon inscrite en 2018, la forme de danse-théâtre et de chant d’improvisation « Nora » du Sud de la Thaïlande vient d’être ajoutée à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en décembre dernier.

Le Nora et le Khon font partie des arts du spectacle les plus significatifs de la Thaïlande. Le Khon est d’ailleurs reconnu « patrimoine culturel immatériel national » depuis 2009.

L’inscription détaillée du Nora par l’UNESCO est la suivante : « Le Nora est une forme vivante et acrobatique de danse-théâtre et de chant d’improvisation du sud de la Thaïlande. Les spectacles comprennent normalement une longue invocation orale, suivie d’une présentation par un personnage principal qui danse avec des mouvements vigoureux et élaborés des jambes, des bras et des doigts.

Manohra or Nora at Governors Residence, Phatthalung

Les représentations sont généralement basées sur des histoires concernant les vies antérieures de Bouddha ou sur des héros légendaires. Un ensemble joue une musique très rythmée et rapide, avec un hautbois traditionnel du Sud qui fournit la mélodie et des rythmes forts produits par des tambours, des gongs, des cymbales et des claquettes en bois.

Les principaux interprètes du Nora – hommes ou femmes – portent des costumes colorés avec des couronnes ou des coiffes, des perles, des ailes en forme d’oiseau nouées autour de la taille, des foulards ornés et des queues de cygne qui leur donnent l’apparence d’un oiseau. Les artistes portent également de longs ongles métalliques qui s’enroulent sur le bout des doigts.

Manohra or Nora at Khian Bang Kaeo Temple, Phatthalung

Le Nora est une pratique communautaire qui revêt une grande importance culturelle et sociale pour les habitants du Sud de la Thaïlande. Les spectacles font appel aux dialectes, à la musique et à la littérature de la région pour renforcer la vie culturelle et les liens sociaux au sein de la population locale.

Vieux de plus de 500 ans, le Nora est pratiqué dans les centres communautaires locaux, lors des fêtes des temples et des événements culturels, et est transmis par des maîtres dans les foyers, les organisations communautaires et les établissements d’enseignement. »

crédit : Ministère de la Culture de Thaïlande