Attachée au parc national de Khao Laem Ya-Mu Ko Samet, l’île de Ko Samet est connue pour ses plages de sable blanc, ses eaux cristallines idéales pour la plongée en apnée toute l’année, ses couchers de soleil et ses forêts luxuriantes d’arbres Samet (cajeput) qui lui ont donné son nom.
Elle est également le théâtre de l’une des histoires thaïlandaises les plus épiques et constitue en cela un lieu de promenade pittoresque à travers un élément incontournable du folklore thaï.
A moins de 4 h de route de Bangkok, la jetée d’Ao Prao à Rayong permet d’embarquer pour rejoindre Ko Samet en quelques 40 minutes de ferry.
En arrivant sur l’île, les visiteurs remarquent une énorme statue assise dans la mer, celle de Phi Suea Samut, également connue sous le nom de « papillon de la mer », un élément essentiel de l’histoire et du paysage actuel de Ko Samet qui est parsemé de statues colorées de créatures marines et de sirènes.
Comme Phi Suea Samut, les sculptures placées autour de Ko Samet rappelle l’histoire de l’île racontée dans l’un des plus célèbres et anciens poèmes épiques thaïs intitulé « Phra Aphai Mani ». Publiée en 1870, cette oeuvre de 48 700 lignes a été écrite par Sunthon Phu, l’un des poètes royaux thaïlandais les plus célèbres et respectés, et a nécessité deux décennies de travail. Elle constitue une référence essentielle pour la poésie thaïlandaise, car elle a été écrite dans le respect de la tradition mais aussi de manière à ce que le grand public puisse la comprendre sans difficulté.
« Phra Aphai Mani » narre l’histoire du jeune prince Aphai Mani et de son parcours pour se préparer aux fonctions royales. Lorsque son frère et lui retournent chez leur père pour montrer les compétences qu’ils ont acquises, le roi est furieux que le prince Aphai Mani ait appris à jouer de la flûte, alors que son frère est devenu un expert du combat à l’épée. Et c’est ainsi que l’épopée commence. Phra Aphai Mani repart en quête de lui-même et rencontre en chemin de nombreuses choses merveilleuses, magiques et quelque peu romantiques. À un moment donné, il se retrouve sur l’île appelée aujourd’hui Ko Samet où des sirènes mystiques vont le soutenir, le protéger et l’éclairer.
C’est pour rendre hommage à ce récit, à son auteur et à l’importance du folklore thaïlandais qu’aujourd’hui les visiteurs peuvent admirer des statues du prince joueur de flûte et des sirènes qui lui ont sauvé la vie disséminées sur l’île.